Coup de frein du Gouvernement à la méthanisation agricole et territoriale

En effet, le biogaz ne représenterait que 7 % de la consommation totale de gaz français en 2030. Un objectif en baisse par rapport aux recommandations de la Loi de Transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015 qui fixait 10 % de biogaz injecté pour 2030 et bien loin des propositions ambitieuses de la Commission Nationale du Débat Public de 30 %.  

Cet objectif déjà très modeste ne serait réalisé qu'à la condition que « les baisses de coût visées dans la trajectoire de référence [soient] bien réalisées ». En effet, les premiers appels d'offre à paraître en 2019 affichent des objectifs de réduction de 25 à 30% des coûts d'ici 2030 (Page 91 du projet de Programmation Pluriannuelle de l'Energie ). 

Cette trajectoire est strictement impossible à tenir et ne laissera aucune chance aux projets agricoles et territoriaux de se développer durablement. JA+FNSEA déplorent un tel manque d'ambition pour la transition énergétique qui ne peut se réduire à une approche budgétaire.   

Alors qu'en plein débat national, le Président de la République prône l'importance de la méthanisation agricole dans les territoires ruraux, la cohérence des messages qu'il porte est plus que jamais nécessaire. Telle qu'elle est envisagée, cette nouvelle programmation ne permettra pas le développement d'une méthanisation agricole et territoriale.  

Or, il s'agit de la seule énergie qui parvient à répondre aux problématiques d'aménagements du territoire, environnementales, agricoles, agroécologiques et énergétiques !  

Osons la vision globale en intégrant l'ensemble des externalités positives de la filière méthanisation dans les objectifs tarifaires.  

Donnons la possibilité aux agriculteurs de créer de la valeur sur leurs exploitations en participant activement à la transition énergétique de notre pays tout en dynamisant nos campagnes.

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