Round de négociation pour les producteurs de lait : ne signons pas à n'importe quel prix !

Les indicateurs de marché affichent une augmentation des cours mondiaux du prix du lait, mais ne se traduisent pas sur les fiches de paie des agriculteurs. Pourtant, de grands industriels européens, comme Friesland Campina, ont fait l'effort de répercuter cette hausse sur l'amont de la filière. Les industriels français doivent aussi faire bénéficier à leurs fournisseurs les hausses de prix.

Plusieurs organisations de producteurs ont partagé leurs inquiétudes face à des laiteries peu ouvertes aux négociations. « On le sait, les moyens de pression des industriels laissent peu de marge de manœuvre aux OP. Qui plus est, les laiteries sont en situation d'oligopole sur leur territoire » explique Yohann Barbe, responsable du dossier lait pour Jeunes Agriculteurs.

Il est aussi question du devenir de la production laitière en France : sans prix rémunérateur et après un an et demi de crise économique, il est grand temps d'insuffler un nouvel élan à la filière pour attirer des jeunes.  « Nous devons envoyer un signal positif aux éleveurs dès le début de l'année 2017 et établir des relations commerciales saines entre producteurs et transformateurs. » rappelle Jérémy Decerle, président de Jeunes Agriculteurs.

L'adoption de la loi Sapin le 9 décembre dernier est une avancée pour la profession, qui attend impatiemment l'entrée en vigueur de ses mesures. Cette nouvelle loi rend désormais obligatoire la transparence d'un prix moyen annuel payé aux producteurs, dans les négociations entre la grande distribution et industriels. Espérons que les distributeurs respecteront la marge de chacun des acteurs de la filière. 

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