D'où viennent les produits laitiers que nous mangeons ?

Après le lancement de Viande de nulle part au Salon de l’Agriculture en 2015, Jeunes Agriculteurs élargit l’exigence de l’étiquetage aux produits laitiers. Face à des règlementations sociales, environnementales et fiscales différentes entre éleveurs français et étrangers, il est vital de mentionner la provenance des produits alimentaires d’origine animale.

Une règlementation pour l’étiquetage des produits alimentaires d’origine animale insuffisante

La règlementation européenne oblige les transformateurs et distributeurs à identifier, sur les emballages de toutes les denrées animales ou d’origine animale (produits laitiers, viandes, plats cuisinés, œufs…), les établissements préparant, traitant, transformant, manipulant ou entreposant ces denrées. Cette identification prend la forme d’une étiquette ovale que l’on appelle estampille de salubrité[1]. Elle atteste la fabrication du produit dans un établissement conforme aux normes de salubrité et d’hygiène européennes. Cependant cette étiquette n’indique pas l’origine géographique du produit.
Actuellement, seuls certains produits comme les fruits, les légumes, la viande de bœuf, de veau, d’agneau et de porc non transformée, le poisson, les œufs, le miel et les vins sont tenus d’indiquer leur origine géographique.

Opération Lait de nulle part : les Jeunes Agriculteurs viennent sensibiliser les consommateurs au problème de la mention d’origine dans les supermarchés sur les produits laitiers.

Alors que le suivi de la production est un travail au quotidien pour les producteurs de lait, une fois le produit sorti de la ferme, cette exigence de traçabilité n’est plus aussi stricte. Exigeons l’étiquetage du pays d’origine du lait utilisé dans les produits laitiers !
Jeunes Agriculteurs milite pour rendre obligatoire l’étiquetage du pays d’origine du lait présent dans les produits laitiers : lait de consommation, yaourts, fromages, etc.
Lait de nulle part est une opération de sensibilisation des consommateurs aux étiquetages des produits laitiers trouvés en supermarché. Nous avons décidé d’être vos yeux dans les rayons, votre porte-parole sur internet. Quels produits laitiers boycotter ? Lesquels acheter ? Pour vous repérer dans cette masse de produits, Jeunes Agriculteurs scrute les emballages. Nous y apposons un sticker pour différencier les bonnes et les mauvaises pratiques d’étiquetage.

L’étiquetage est, pour le consommateur, le seul moyen de connaitre le pays de provenance des produits et ainsi de faire le choix de manger français.  Jeunes Agriculteurs encourage les citoyens à manger français. « Consommer français c’est participer à la dynamique de l’économie locale, c’est encourager le maintien des emplois dans tous les territoires ruraux et c’est pérenniser l’entretien des paysages de nos campagnes » explique Thomas Diemer.

Lait d’origine connue = la provenance, qu’elle soit française ou non, est indiquée sur l’emballage
Lait de nulle part = la provenance n’est pas indiquée
 
Pourquoi exiger la transparence sur l’origine les produits laitiers ?

La mention d’origine est plébiscitée par les consommateurs : 84 % des citoyens européens déclarent attacher de l’importance à l’indication d’origine des produits laitiers[2].
L’étiquetage sur les produits alimentaires permet au consommateur de choisir ses denrées alimentaires en connaissance de cause. D’un pays à l’autre, les règlementations varient et sur plusieurs aspects : sanitaire, phytosanitaire, social, environnemental, etc.
La mention de l’origine géographique permet au consommateur d’être « conso-acteur » et de faire le choix de l’agriculture française. La taille moyenne d’une ferme laitière française est de 55 vaches[3], ce qui signifie que le modèle agricole français laitier est familial. Enfin, avec en moyenne 92 hectares dont 33 hectares en prairie[4], les éleveurs laitiers contribuent à l’entretien des paysages français.
 
 
Quelques chiffres de la filière laitière française

La filière laitière pèse dans la balance commerciale : elle représente 1/5 du chiffre d’affaire du secteur agroalimentaire[5] pour un solde commercial de 4,6 milliards d’euros en 2014[6]

La filière laitière représente plus de 250 000 emplois répartis sur tout le territoire[7] 

La France est le 2ème producteur européen après l’Allemagne[8]

La collecte du lait en France s’effectue à 54 % par les coopératives et à 46 % par les entreprises privées[9]

5 industriels laitiers français dans le classement dans le top 25 mondial[10]:

Lactalis (n°1 au classement mondial)

Danone (n°4 au classement mondial)

Sodiaal (n°17 au classement mondial)

Bongrain (n°18 au classement mondial)

Bel (n°24 au classement mondial) 

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