LA MEDE ! Symbole de tant de reniements

Alors que ces derniers fournissent pour la production de biocarburants « Made in France », une matière première locale, tracée, co-productrice de protéines pour nos élevages améliorant notre autonomie protéique de 22% à 52%, et respectueuse de l’environnement, ils se retrouvent désormais concurrencés sur leur propre territoire par des biocarburants produits à partir d’importation massive d’huile de palme et d’huiles usagées.

Cette décision est un véritable non-sens économique et écologique : elle prive les agriculteurs français d’un débouché durable, ayant permis durant plusieurs décennies de bâtir une filière des huiles et protéines végétales performante, assurant à la fois la vocation nourricière principale de l’agriculture (huiles alimentaires et protéines), et sa participation à la transition énergétique.

Le choix de l’huile de palme est un symbole, c’est le choix de la déforestation en Asie du Sud-Ouest. Choisir l’utilisation de déchets importés relève d’une incohérence totale entre ce choix politico-commercial et la volonté affichée d’une transition écologique durable et d’une lutte ardue contre le réchauffement climatique.

Combien faut-il de reniements pour juger une politique ? L’heure est donc à la mobilisation : l’ouverture de nos frontières aux prix bas, à des produits importés sans les mêmes contraintes que les nôtres, à des produits responsables de désastres écologiques, n’est pas une solution. C’est une erreur stratégique !

Les agriculteurs ont un autre projet, produire du colza et du tournesol français, produire de la qualité, produire des biocarburants, produire des protéines à travers les tourteaux, produire de l’avenir tout simplement !

La Mède, dans ces conditions, n’est pas une solution, c’est une faute !

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