L'avenir de l'agriculture se fera par les agriculteurs

Depuis plus d'un an, le monde agricole traverse une crise sans précédent, par son ampleur, sa durée et son intensité : baisse générale des prix, aléas climatiques et crises sanitaires. A cela, s'ajoutent des relations commerciales de plus en plus dégradées , comme nous avons pu le constater ces derniers jours avec Lactalis ; s'il ne résout pas la crise du lait, ce combat montre qu'ensemble, nous pouvons faire bouger les lignes.

En marge de la réunion des ministres européens de l'Agriculture à Chambord le 2 septembre, la profession prend son destin en main. Jeunes Agriculteurs et FNSEA ont fait connaitre aujourd'hui leurs propositions :

Nous voulons mettre en place des outils pour faire face aux besoins de trésorerie les plus urgents et aux catastrophes climatiques, avec la volonté de ne laisser personne au bord du chemin. A long terme, nous voulons structurer les filières et y construire des relations plus partenariales. Les Organisations de Producteurs (OP) ont un rôle essentiel à jouer pour regrouper l'offre et peser dans les négociations avec l'aval.

Si les réseaux Jeunes Agriculteurs et FNSEA formulent des propositions, il leur faudra le soutien des pouvoirs publics et acteurs économiques. A commencer par les ministres de l'agriculture européens réunis à Chambord, qui n'ont rien moins que la responsabilité de repenser le projet agricole européen. La PAC devra pour installer des jeunes et conforter les actifs, apporter des réponses concrètes à la volatilité et aux crises, et accompagner la compétitivité, la
résilience et la durabilité des exploitations agricoles.

Le monde agricole doit savoir évoluer et se réformer pour répondre aux attentes des consommateurs, tout en maintenant des agriculteurs nombreux sur nos territoires.