Projet de loi biodiversité : une mobilisation massive est nécessaire

Malgré la pause normative, puis l'annonce par le Premier ministre d'une nouvelle méthode d'élaboration des normes associant les agriculteurs, force est de constater, avec le projet de
loi biodiversité, que la boulimie de normes contreproductives et déconnectées de la réalité continue.

La Commission du développement durable a adopté, à 13 voix contre 12, l'interdiction des néonécotinoïdes à compter de 2017. Cette interdiction est irréaliste, car il n'existe actuellement pas d'alternative économiquement et écologiquement viable. L’ANSES est l’autorité scientifique légitime sur ce sujet, le législateur doit donc s’appuyer sur ses avis éclairés, plutôt que d’opter
pour une solution extrême et idéologue.

Les obligations environnementales, qui se transmettront d’une génération à une autre, relèvent de la féodalité ! Quant au boisement compensateur et à la taxe que les agriculteurs doivent verser, ce système frise l’indécence dans la période actuelle de crise. L’obstination pour le maintenir est encore plus incompréhensible. Des installations de jeunes agriculteurs sont mises en péril, uniquement pour faire de l’argent au profit de la filière bois. Un comble !

Jeunes Agriculteurs rappelle que les agriculteurs sont les premiers acteurs de l'environnement, matière première de leur métier. C'est l'environnement qui fait vivre les agriculteurs, ce sont eux qui l'entretiennent. Nous soutenons la protection de la biodiversité, mais de façon réaliste, pas idéologue.

Nous appelons vivement nos députés à faire preuve de responsabilité lors du vote en séance publique à partir du 15 mars, et serons attentifs à la liste des présents rendue publique. C'est l'avenir de la biodiversité comme de l'agriculture qui en dépend. 

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