Sauvons la ferme Alsace !

Pour une PAC protectrice de l’agriculture locale et des territoires ruraux

La France est faite d’une multitude de terroirs, qui nous offrent une variété extraordinaire pour notre alimentation : c’est une richesse à préserver absolument !

Il serait incompréhensible qu’en obligeant les agriculteurs de toute la France à niveler leurs productions vers un modèle unique, nous perdions cette diversité et encore plus notre souveraineté alimentaire.

Faudra t-il alors importer les produits que nous n’aurons plus le droit de cultiver en France ?!

Alors qu’ils ne respectent pas les mêmes normes de qualité que ceux produits chez nous ?!

 

Pour préserver l’avenir de nos jeunes agriculteurs

Le nombre d’exploitations agricoles diminue de 1 % chaque année dans le Haut-Rhin. 552 exploitants ont plus de 60 ans. Malgré cela, la cherté et la rareté du foncier dans la plaine d’Alsace, la faible taille moyenne des exploitations (61 hectares) et le faible revenu des élevages sont autant de freins au renouvellement des générations d’agriculteurs.

 

Pour cette raison et pour l’avenir de notre jeunesse et de notre Nation toute entière, il est capital que soient accrus les crédits dédiés à l’installation des jeunes en agriculture.

Qui garnira demain nos assiettes, si nous fermons nos exploitations faute de jeunes repreneurs ?!

 

 

Quel travailleur accepterait de perdre 30 % de son revenu sans broncher ?

C’est pourtant ce que la future PAC pourrait imposer aux agriculteurs alsaciens !

Le projet les priverait du choix d’implanter les cultures les plus efficientes au profit de cultures chéries par la technocratie, mais qui ne peuvent pas pousser en Alsace !

Chaque région française dispose d’un sol et d’un climat qui la prédispose à certains types de cultures : on ne peut pas écrire la PAC dans un bureau à Bruxelles, sans tenir compte des spécificités des régions !

La plaine d’Alsace bénéficie d’une irrigation unique en France, grâce à la plus grande nappe phréatique d’Europe : 35 milliards de m3 sous nos pieds, sur 300 km de longueur, qui s’écoulent lentement vers le nord. Avant l’irrigation, la plaine était pauvre, constituée de terres à moutons. Depuis les années 50, l’irrigation permet de cultiver le maïs et de faire vivre nos exploitations : sur quel autel la PAC veut-elle les sacrifier aujourd’hui ?!

Le projet actuel aurait aussi un autre effet contre-productif : en imposant aux éleveurs de réduire la culture du maïs, elle priverait les troupeaux de cette plante pourtant indispensable à leur ration quotidienne. Faudra t-il que nos éleveurs importent du maïs ou du soja étrangers ?! ou qu’ils réduisent la taille de leur troupeau ?

Une diminution du troupeau ne permettra plus à nos petites exploitations familiales de faire vivre plusieurs générations. Sous couvert de biodiversité, la PAC pourrait altérer leur équilibre économique et hypothéquer leur avenir.

N’oublions pas non plus que le maïs est une excellente assurance naturelle contre les aléas climatiques : il nourrit le troupeau quand la sécheresse prive les bêtes de fourrage, ce qui est de plus en plus fréquent.

Il est important que la future PAC de réduise pas la liberté pour les agriculteurs de choisir les cultures qui conviennent le mieux à leurs activités et à leurs sols.

 

Pour un accompagnement réaliste à la transition climatique

Les agriculteurs sont prêts à prendre toute leur part à la lutte contre le changement climatique.

Encore faut-il que leurs investissements dans des pratiques et matériels plus résilients soient accompagnés, et surtout qu’ils ne soient pas placés, par la technostructure, au cœur d’injonctions contradictoires !

Exemple : les éleveurs du Sundgau font d’importants efforts pour maintenir des prairies sur les zones de captage d’eau, à la demande des collectivités locales, afin de préserver la ressource en eau. Mais de l’autre côté, la PAC leur impose tellement de contraintes qu’il devient contre-productif de maintenir des prairies. Pas de prairies sans éleveurs, pas d’élevage sans un revenu suffisant pour nos agriculteurs !

En montagne, nos éleveurs investissent du temps pour l’entretien du massif vosgien et la préservation de la biodiversité, pour le plus grand plaisir des randonneurs. Certaines des aides compensatoires à ces efforts ne semblent plus garanties au long cours. Pas de massif ouvert, pas de chaumes entretenues par nos belles vaches vosgiennes sans compensation pour les éleveurs qui s’impliquent !

Même constat pour la culture du maïs. Les institutions européennes, sous couvert de préserver le potentiel agronomique des sols, souhaitent réduire cette culture, au risque qu’on en importe beaucoup demain. Mais c’est aussi un non-sens environnemental et social : sur le plan environnemental, le maïs est l’une des cultures françaises qui nécessite le moins de produits phytosanitaires, et qui stocke le plus de carbone dans le sol : son bilan environnemental est très positif ! d’autant qu’il joue aussi un rôle de climatiseur naturel, grâce à l’évapo-transpiration qui abaisse la température. Enfin, il bénéficie, grâce au Rhin, d’un mode de transport particulièrement vertueux.

Sur le plan social, les céréales font aussi vivre 15.000 personnes en Alsace, en amont et en aval des exploitations agricoles. Plusieurs coopératives agricoles les stockent et les commercialisent. Puis le maïs est en partie transformé sur place, puisqu’il fait par exemple tourner deux amidonneries en Alsace et se retrouve ainsi dans nos assiettes : le maïs entre dans la composition de milliers de plats, mais aussi dans nos produits d’hygiène et de bricolage.

70 % du maïs produit en Alsace est destiné à l’alimentation humaine. Qui nous nourrira, si l’Europe nous impose de mettre de l’herbe à la place du maïs ?! Que deviendront les emplois créés dans la filière toute entière ?

 

C’est pour ramener un peu de bon sens paysan dans cette future PAC que les agriculteurs de tous les départements du Grand Est se sont donnés rendez-vous

Vendredi 30 avril 2021 au Parlement européen à Strasbourg !

et espèrent le soutien de l’ensemble des alsaciens !

 

Contact :

Pascal WITTMANN, agriculteur et président de la FDSEA, 06.37.36.95.89.

Thomas OBRECHT, agriculteur et président de l’Association des Producteurs de Céréales et d’Oléagineux, 06.71.20.72.39.

Patrick MEYER, agriculteur et co-président des Jeunes Agriculteurs, 06.86.71.72.89.

Jérémy PFLIEGER, agriculteur et co-président des Jeunes Agriculteurs, 06.88.11.69.37.

Jean-Michel HABIG, agriculteur et président de la Coopérative Agricole de Céréales, 06.09.05.44.60.

Jean-Marc SCHWARTZ, agriculteur et secrétaire général adjoint de l’association générale des producteurs de maïs (AGPM), 06.08.18.42.41.

Nicolas DIETRICH, éleveur et secrétaire général des JA, 06.98.91.79.83.

Jean GODINAT, agriculteur et administrateur des JA, 06.74.72.60.18.

Vincent DIETEMANN, éleveur et administrateur de la FDSEA, 06.81.64.95.02.

Christelle JAMOT, directrice, 07.80.53.48.62.

 

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